1971

TYRANNIE DES BUREAUX On ne dira plus désormais que la technocratie est un mythe. C’est M. Pompidou lui-même qui a reconnu la réalité de ce phénomène, lors d’un déjeuner chez le Président de l’Assemblée nationale. Le pouvoir, a-t-il déclaré, est actuellement entre les mains d’un certain nombre de fonctionnaires dont l’influence est telle que les ministres eux-mêmes « risquent » d’en devenir prisonniers et qui, surtout, ne se soucient guère des réalités (...)

Du métro à la région : SOCIÉTÉ BLOQUÉE AUTOUR D’UNE GRÈVE Que deux mille trois cents conducteurs du métro décident de cesser le travail, et voici la capitale asphyxiée par les embouteillages et d’innombrables Parisiens contraints de parcourir chaque jour des kilomètres à pied. L’action d’infimes minorités peut donc susciter un trouble gigantesque.Ce qui se vérifie avec la grève du métro n’est pas un phénomène totalement nouveau ... (lire en page 3) Par B. LARICHARDAIS RÉGIONS : LA PSEUDO-REFORME Comme les (...)

Le drame de Clairvaux avait atteint le fond de l’horreur ; les commentaires qui l’ont suivi ont touché le fond de la sottise. Un régime d’opinion ressemble à ce pugiliste barbare décrit par Démosthène ; au lieu de se mettre correctement en garde, il porte chaque fois les poings, en gémissant, à l’endroit où le coup lui est déjà porté... Par G.-P. WAGNER

Conférence Pompidou : Une réserve inépuisable de médiocrité Pour sa cinquième conférence de presse, M. Pompidou a battu tous les records de durée : une heure trois quarts, il a réussi en même temps à dire encore moins de choses que d’habitude, ce qui constitue un véritable tour de force ! Comme l’explique B. Renouvin page 3, on reconnaît là le professeur de sciences-po, spécialiste en brassage de vent. Un professeur de sciences-po qui aurait trop lu Pierre Dac (...)

Marcellin, ta police fout le camp ! Scandaleuse ou justifiée, selon le point de vue auquel l’observateur se place, la révolte des policiers vient, dans sa soudaineté et son ampleur brutale, de modifier une des données fondamentales de la vie politique sous la V" République. Considéré jusqu’à présent comme le parti de l’ordre, s’appuyant fortement sur les forces du même nom, le groupe majoritaire au pouvoir voit son autorité bafouée par ceux-là même qu’il avait chargés de le défendre contre les (...)