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Maurice Clavel : « La grande pitié de l’Eglise »

7 avril 1976

mercredi 7 avril 1976

« Dieu est Dieu, nom de Dieu »

Il y a neuf mois, Maurice Clavel nous donnait un long entretien, son Ce que je crois venait de paraître. On sait l’énorme retentissement qu’eut ce livre, son influence profonde. Alors qu’un autre ouvrage paraît, au titre provocateur : Dieu est Dieu, nom de Dieu, nous avons demandé à notre ami de de nous expliquer son cri de colère. Trahison des clercs, agenouillement devant le monde. C’est grande pitié dans l’Église de Dieu ! Sans mettre de gants, Clavel déclare que deux des principaux théologiens du Concile mériteraient s’ils étaient en faculté de philosophie un zéro pour nullité intellectuelle, et dans l’armée douze balles dans la peau. Bernanos avait cette franchise-là. Peu suspect d’intégrisme et de droitisme, Clavel part en franc-tireur sans abandonner ses amis d’extrême gauche qui se révèlent précisément en proie à une exigence spirituelle absolue qu’une Église livrée au monde déçoit. Comment sera accueillie dans le monde catholique cette dénonciation qui ne fait grâce de rien ? La lutte promet d’être chaude. Nous en suivrons avec passion les étapes.

Cet entretien est le premier que Maurice Clavel accorde à l’occasion de la sortie de son livre... En pages 6 et 7.