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N° 180

Diplomatie, politique industrielle : des ambiguïtés

11 décembre 1974

mercredi 11 décembre 1974

Diplomatie, politique industrielle : des ambiguïtés.

DIPLOMATIE : Lorsque la politique actuelle du Gouvernement présente des éléments positifs, pourquoi ne pas s’en féliciter ?... Les visites de MM. Brejnev et Bourassa, le voyage de M. Chirac à Bagdad et à Athènes avec les contrats et les marques d’amitié qu’il rapporte, sont donc à inscrire à l’actif d’une diplomatie qui, curieusement, ne semble pas être totalement l’œuvre du ministre des Affaires étrangères. Il ne s’agit là, évidemment, que d’un mince problème au regard du maintien d’une politique constructive, tant à l’égard des pays de l’Est que des riverains de la Méditerranée - Algérie comprise.

POLITIQUE INDUSTRIELLE : L’équivoque plane aussi sur le plan industriel, depuis qu’ont été rendus publics le « prêt » de un milliard à Citroën et le « rapprochement » Berliet-Saviem. Curieux cadeau, en dépit des mauvaises justifications avancées : c’est à se demander si, à force de dénoncer « lepouvoir- allié-des-grands-monopoles », les communistes n’ont pas tapé pour une fois dans le mille. Car voici un milliard
— destiné à « assainir » la trésorerie de Citroën — qui tombe tout droit dans l’escarcelle de François Michelin, actionnaire majoritaire de la firme au double chevron. A quoi il faut ajouter les 450 millions que Renault reçoit pour acheter Berliet à... M. François Michelin. Voilà au moins un industriel chanceux... à tel point qu’on peut légitimement se demander s’il n’existe pas des liens privilégiés entre certains personnages de l’Etat et certaines firmes privées.